L'orgue de l'église protestante
Historique 

L’orgue de l’église protestante de Forbach a été construit en deux phases. En 1988, la première a donné naissance au grand corps de l’instrument, avec deux claviers : Hauptwerk (grand-orgue) et Oberwerk (récit). En 1997, la deuxième tranche de travaux agrandit l’instrument d’un troisième clavier commandant le Rückpositiv (positif de dos). 
 
C’est le dernier chantier de construction de la manufacture Théo Haerpfer de Boulay. On peut dire qu’il est le chant du cygne de cette grande maison qui, depuis 1863, a exporté son savoir-faire dans toute l’Europe. 
 
L’orgue de l’église protestante est une des plus belles réussites d’orgue neuf de la région.  

Comme dans de nombreux orgues de l’époque baroque, le clavier supérieur de cet orgue ne fonctionne qu’à partir du deuxième fa. Ici, le récit n’est utilisé que pour jouer des mélodies en soliste à la main droite (sur le cornet, par exemple) avec un accompagnement, joué par la main gauche, sur un autre clavier, avec des registres plus doux.
Caractéristiques 
 
Les 33 registres de l’instrument sont répartis sur trois claviers et un pédalier. La traction des touches et des registres est entièrement mécanique. L’orgue contient 1 876 tuyaux. 
 
Cet orgue appartient à une esthétique néo-baroque : le concept général de l’orgue, qu'il s'agisse du buffet ou de sa disposition, s'inspire d'une tradition datant de le fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. On trouvait alors des orgues similaires en Moselle (Verschneider, Wetzel) et dans le Palatinat (Stumm et Geib).  
 
La composition de l’orgue se rapproche de l’idéal sonore des célèbres facteurs d’orgues alsaciens Silbermann.  
 
Les œuvres des compositeurs allemands (Bach, Buxtehude, Pachelbel…) et français (Couperin, Clérambault…) des XVIIe et XVIIIe siècles sonnent à merveille grâce au tempérament légèrement inégal Tartini-Valotti.